Hatikva
graine de SEIGLE
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Nombre de messages : 75
Age de mes artères : 81
Localisation : FRANCE
Mon emploi & mes loisirs : DIVERS
Mon humeur : Curieuse, à l'écoute des autres, j'aime certains films d'intrigues policieres et jouer sur internet aux jeux de mots ou recherches; pour faire travailler la mémoire
Je vous décris ma belle contrée : Bien que demeurant en Haute-Garonne, j'ai été élevée chez les ch'tis, près de Lille ( Nord)
J'aime les deux régions si différentes. De temps à autre j'y mettrai quelque chose de ses régions ( photos- textes)
Date de mon inscription : 20/06/2009
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Sujet: PETITE SAYNETE IMPROVISEE Sam 25 Juil - 13:39 |
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LES TORCHONS ET LES SERVIETTES On peut imaginer une conversation entre la vie des torchons et des serviettes. Nous connaissons tous cette expression :« On ne mélange pas les torchons avec les serviettes »[ Tous les deux sont utiles dans une maison ; et pourtant…ils sont séparés. Premièrement : dans les tiroirs Deuxièmement : à la cuisine, et à la salle à manger. Troisièmement : selon leur utilité.
Alors, voilà un torchon qui parle avec une serviette. D’abord, il faut qu’ils soient au même endroit, pour que cela puisse arriver, étant donné « qu’on ne mélange pas les torchons avec les serviettes ». T = torchon S= serviette
T- Je peux te dire ce qu’il y a eu dans ton assiette. S- Comment peux-tu savoir cela. Je ne touche pas l’assiette, moi ! T- Mais, moi, oui, et plusieurs fois avant même que l’assiette soit sur la table de la salle à manger. S- Je ne te vois jamais dans la salle à manger, alors, que peux-tu savoir de l’assiette près de laquelle je suis placée. T- Tu as bien dit placée, hein ! Moi, je ne suis pas que « placé ». Moi je travaille longtemps avant que tu n’essuie la bouche dans laquelle le repas est passé. S- Mais moi aussi je travaille. C’est du travail d’essuyer les lèvres. T- Avant que l’on te mette près de l’assiette, moi, dans la cuisine, j’ai déjà senti l’odeur des plats que l’on prépare. Et cette odeur est sur moi. S- Quelle horreur ! Retires-toi, tu sens mauvais. T- Pas plus mauvais que la bouche que tu as essuyé, parce que, les aliments qui ont été cuits à la cuisine, puis, mis à la bouche que tu vas essuyé, ils ont la même odeur sur moi. A une différence près : l’odeur qui te vient au nez, et le goût dans la bouche, ça change, hein ! S- Moi, je ne vais jamais dans la cuisine. T- Moi, j’y suis toute la journée. La maîtresse me prend le matin, m’attache à son tablier, et se sert de moi tout le temps. S- Quelle horreur ! T- Tu ne dis pas ça quand tu essuies les lèvres. Beurk ! Après avoir été mastiqué dans la bouche…. Beurk ! S- Alors, dis-moi ce que tu fais toute la journée. T- J’y viens, mais ne m’arrête pas toujours. Voilà : d’abord je suis pendu à un clou, et dès que la maîtresse m’a mis à son tablier, je ne chôme pas. J’essuie un bout de la table de la cuisine ; j’éponge quelque fois la sueur sur le front de la maîtresse ; j’essuie les plats avant de s’en servir et encore après la vaisselle. Parfois, pour prendre un couvercle trop chaud, la maîtresse elle me plie en 4 pour ne pas se brûler, sans me demander si pour moi c’est pas trop chaud. S- Tu pourrais être brûler ? T- Ben, oui, si elle ne m’a pas bien plier, il arrive qu’un bout de moi prend feu à la flamme du réchaud à gaz. Je fais un métier dangereux. Hein ! S- Moi, je sers à quelque chose de plus noble. Même si parfois le chien essaye de m’attraper. C’est aussi dangereux que toi. T- Noble ! Noble ! ça veut dire quoi…hein ! parce que travailler comme je le fais ce n’est pas « noble » ? Si je ne travaillais pas à la cuisine, toi, tu serais au chômage, au fond de ton tiroir, parce que, si il n’y a pas de repas, pas de bouche à essuyer. T- De toute façon, il y a un endroit où l’on est à égalité. S- Ah oui ? Mais où? T- Dans la machine à laver. Tous les deux dans la même cuve, et puis, tous les deux sur le fil à sécher, ou dans le sèche-linge S- Ah oui, je n’y avais pas pensé. T- Et on finit tous les deux pareils. S- Finir ? Qu’est-ce à dire ? T- Ben, quand on a trop servi ; quand on est usé… on nous jette dans la poubelle, et on nous remplace.
Marie-Thérèse Vandebeulque Juin 2008
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